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soleil
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La propagation en haute fréquence (ici synonyme d’ondes courtes, de 3 à 30 MHz), utilise des phénomènes physiques variés, onde de sol, onde directe ou réflexion ionosphérique, rendant la réception fluctuante. Son utilisation pour les liaisons à courtes ou longues distances n’est possible que par la connaissance de ces modes de propagation, le choix des fréquences, des modulations et des antennes à utiliser.

cycle solaire
Beam Force 12
soleil en activité

Les ondes courtes se propagent d’un point à un autre du globe de trois manières différentes :

  • par l’ onde de sol qui suit la courbure terrestre, d’autant plus importante que la fréquence est basse ;

  • par l’onde d’espace ou onde directe, c’est la propagation de type optique commune à toutes les fréquences ;

  • par réflexion simple ou multiple sur les couches supérieures de l’ionosphère c’est la Propagation Ionosphérique

La fiabilité des radiocommunications à moyenne et longue distance sur ondes courtes est donc très variable, principalement en fonction des variations de l’activité solaire :
diurne

  • saisonnier de Cycle de 11 ans

Malgré la grande variabilité de ces dernières, il existe, distance et temps donné, en général une bande de fréquences sur lesquelles communication est possible. Malheureusement cette bande varie considérablement avec jour/nuit, saison et le Cycle solaire . Donc l’emploi des ondes décamétriques exige une Précision

Elles peuvent ainsi être reçues à une grande distance de l’émetteur, même en présence d’obstacles (relief) ou même lorsque la courbure de la surface terrestre empêche une liaison en vue directe entre la station émettrice et la station réceptrice.

Pour une fréquence fixe pas trop basse il apparait une « zone de silence » autour de l’émetteur parce que les rayons qui pourraient servir cette zone ne sont pas réfléchis. Plus loin il y a communication avec une seule réflexion jusqu’à une distance d’environ 3500 km (limite due à la courbure de la terre), au-delà les réflexions multiples (2, 3, 4 .. fois) arrivent encore. Exceptionnellement même le point  est atteint.

Certains phénomènes, comme les éruptions solaires, peuvent rendre toute communication impossible pendant plusieurs heures, soit ainsi, sur des milliers de kilomètres.

L’ activité joue un rôle important dans tous ces phénomènes dont la complexité a souvent effrayé les utilisateurs. En fait, travaillant sur fréquence fixe des pertes de communication peuvent se produire si cette fréquence se trouve en dehors de a bande favorable. Les ondes courtes ne sont pas un milieu entièrement stable.

Durant la la seconde guerreles forces allemandes ont appliqué le code analytique établi par Ils ont pu obtenir ainsi des liaisons assez fiables. Au Japon, K.-I. Maeda a joué un rôle comparable.

En ce qui concerne l’activité solaire Rawer s’est servi de la méthode de prévision due à Wolfgang Gleißberg qui repose sur la comparaison de plusieurs cycles consécutifs.

La propagation des ondes HF dépend donc fortement de la réflexion sur les couches de l’ionosphère Si celle-ci est davantage ionisée par le rayonnement solaire, elle assure une meilleure propagation des ondes décamétriques.

La propagation des ondes électromagnétiques dépend bien sûr du milieu mais aussi de la fréquence 1. Les portées citée ci-dessous sont données à titre indicatif, les conditions de propagation ionosphériques étant éminemment variables en fonction du cycle solaire, de la période de l’année, de la région du monde, de l’heure du jour, des circuits…

  • En dessous de 4 MHz : Les communications ne sont généralement possible à grande distance que lorsqu’il fait nuit entre le lieu d’émission et de réception, après disparition de la couche D. L’onde de sol a une fonction prépondérante, surtout en dessous de 1 MHz.
    Excellente bande régionale en début et en fin de journée avec une portée jusqu’à 600 km (jusqu’à 2 000 km selon les conditions). Des liaisons locales peuvent avoir lieu dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres.
    Communications possibles sans distance de saut en rayonnement NVIS

  • 4 à 8 MHz : des communications intercontinentales sont possibles (plus de 4 000 km) mais des liaisons fiables ne peuvent généralement avoir lieu qu’entre 200 et 3 000km. Liaisons locales possibles jusqu’à une trentaine de kilomètres.
    Communications possibles sans zone de silence en rayonnement NVIS (Onde de Ciel à Incidence Quasi Verticale) avec une portée inférieure à 400 km pour les fréquences les plus basses de cette portion du spectre.

  • 8 à 12 MHz : Ouverture 24 heures sur 24 pour les communications continentales.
    Distance de saut passant de 300 km le jour à 1 000 km de nuit.
    Communication intercontinentale possibles lorsqu’il fait nuit entre le lieu d’émission et de réception.

  • 12 à 16 MHz : Bande ouverte pendant la journée avec une portée allant jusqu’à 2 000 km à peu près en toutes périodes. Communications possibles jusqu’aux antipodes pendant les périodes favorables du cycle solaire.
    Distance de saut variant de 200 km le jour à 1 600 km la nuit.

  • 16 à 19 MHz : Bande ouverte pour les communications intercontinentales et continentales lorsque le parcours entre l’émetteur et le récepteur est éclairé par le Soleil.
    Durée d’ouverture liée au cycle solaire. Distance de saut 300 km au minimum

  • 19 à 22 MHz : Excellente bande intercontinentale et continentales lorsque le parcours entre l’émetteur et le récepteur est éclairé par le Soleil.
    Durée d’ouverture très liée au cycle solaire. Distance de saut 500 à 1 500 km selon la période.

  • 22 à 26 MHz : Excellente bande en période de grande activité solaire seulement pour la communication intercontinentale lorsque le parcours entre l’émetteur et le récepteur est éclairé par le Soleil. Distance de saut 500 à 1 500 km selon la période.
    Ouvertures en E-sporadique entre mai et août et plus rarement entre novembre et janvier chaque année. Elles permettent des liaisons même pendant les périodes défavorables du cycle solaire.

  • De 26 à 30 MHz : Excellente bande en période de grande activité solaire seulement pour la communication intercontinentale lorsque le parcours entre l’émetteur et le récepteur est éclairé par le soleil. Distance de saut 500 à 1 500 km selon la période. Comme le niveau de bruit radioélectrique diminue avec la fréquence, les bandes supérieures à 20 MHz sont favorables au trafic intercontinental même avec des puissances apparentes rayonnées très réduites.
    Ouvertures en E-Sporadique  entreMai et Août
    t et plus rarement entre Novembre et Janvier chaque année. Elles permettent des liaisons – bien que moins fréquentes – même pendant les périodes défavorables du cycle solaire.

En partant de l’émetteur on distingue une zone de réception directe due à l’onde de sol (d’autant plus étendue que la fréquence est basse), une Zone de Silence , une zone de réception indirecte due à la réflexion de l’onde sur les Couches ionisée puis parfois une seconde zone de silence suivie d’une zone de réception indirecte. Les zones couvertes par les ondes réfléchies par l’ionosphère sont éminemment variables car elles dépendent de l’existence des couches D, E, Es, F, F1 et F2. Les rayonnements réfléchis sont instables en amplitude et en phase, c’est le fading. Il peut être régulier, lent, rapide, irrégulier, sélectif ou déformant.